Approche historique |
Préhistoire
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Les principaux pigments utilisés à cette époque sont les pigments minéraux :
terres d'ocres, argiles rouges et jaunes, oxyde de fer,
craie, et des pigments organiques (à base de carbone)
animaux, noir d'os calcinés, ou végétaux, noir de charbon de bois. Le blanc était à base de kaolin
(argile pure)
ou de craie.
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Antiquité
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Les Egyptiens utilisaient l'orpiment, un minéral contenant de l'arsenic. Il était trouvé à l'état naturel dans le Sinaï.
Il sera utilisé jusqu'au XIXème, son usage sera interdit en raison du danger pour la santé qu'il représente.
Le vert était issu de la malachite broyée. Mélangée avec de la graisse, elle pouvait servir de fard.
Le pigment le plus connu est le bleu égyptien, que l'on pense être le premier pigment synthétique.
Il fut obtenu par cuisson d'un mélange de silice, de produits calcaires, de cuivre et d'un fondant,
à l'époque le natron (sesquicarbonates de sodium naturel). Le produit obtenu est un silicate de sodium et de cuivre.
Les autres bleus étaient à base de lapis-lazuli.
Les Phéniciens et les Grecs inventèrent : le blanc de céruse (ou blanc de plomb), très toxique,
qui sera remplacé bien plus tard par d'autres pigments, le jaune de Saturne ou minium et le jaune
qui était un oxyde de plomb.
On doit aux Romains la pourpre obtenue à partir des Murex, escargots marins.
Etrusques, grecs et romains connaissaient le sépia, extrait de la poche des sèches, ainsi que le cinabre (vermillon).
Le vert était principalement des terres vertes (des argiles colorées).
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Moyen-Age
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Les pigments minéraux comme les terres vertes ou organiques comme le jaune Indien
(venu des Indes vers l'Europe
par le canal des Perses), le vert-de-gris, le bitume (brun), l'or et l'argent
, complètent
la palette des anciens.
On retrouve, entre autres, le lapis-lazuli et l'indigo.
Les fonds de la Bibliothèque Municipale de Strasbourg
conserve le Speculum historiale de Vincent de Beauvais,
représenté ci-contre, aux lettrines réalisées avec des pigments
minéraux.
On suppose que Grünewald aurait eu cet incunable entre les
mains puisqu'il appartenait à la bibliothèque du couvent
des Antonins d'Issenheim.
Le bleu profond est obtenu en superposant :
- deux couches successives d'azurite (moins cher),
- une de lapis-lazuli (plus précieux et rare).
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Illustration publiée avec l'aimable autorisation de la conservatrice
du fonds de la BMS, Mme Bischoff-Morales.
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XVI-XVIIème
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A partir du XVIème siècle (voir des peintres flamands), les recettes de fabrication des pigments sont
de plus en plus élaborées.
Le début du XVIIème siécle est marqué par la découverte d'un des premiers véritables pigments de synthèse :
le bleu de Prusse. Les allemands Dieppel et Diesbach l'inventèrent aux environs de 1700. Il était constitué
d'un mélange de fer et de cyanure. Vers 1740 apparaît le jaune de Naples
(antimoine de plomb).
En 1778, Sheelle crée le vert de Scheelle (arséniate de cuivre).
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Heiligenleben, 1502 - Jean Grüninger, Saint-Luc peint la Vierge alors qu'un assistant
lui prépare les couleurs.
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XIXème
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Au XIXème siècle, l'essor de l'industrie chimique entraîne la création de nouveaux et nombreux pigments :
en 1856, un jeune chimiste, William Henry Perkins, découvre la mauvéine, un dérivée de l'aniline.
Parmi ces nombreux nouveaux pigments, on trouve : - le jaune de chrome,
- le vert de Véronèse,
- le bleu de cobalt,
- le vert émeraude,
- le bleu outremer artificial (bleu de Guimet),
- les jaunes et rouges de cadmium,
- le jaune de barium,
- le vermillon d'antimoine,
- le jaune de zinc,
- le bleu céruléum.
Certains pigments sont ainsi remplacés, comme le blanc de plomb par l'oxyde de titane,
ou la garance par l'alizarine.
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XXème siècle
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La nouveauté à notre époque vient du développement de la chimie organique qui permet la création de
pigments organiques de synthèse (composés de carbone). La chimie du pétrole est à l'origine
de l'arrivée de fines nuances pigmentaires.
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Textes
d'Aurélie UTURALD et Raphaëlle HAEGEL, élèves de Terminale au
Lycée Kléber de Strasbourg
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